Elections municipales: analyse des propositions de l'UMP Damien Meslot

Un programme sans surprise, conservateur, et sans utilité pour les Belfortains.

Damien Meslot nous livre aujourd’hui son programme de campagne municipale. Il est dans le droit fil du discours de la droite belfortaine nostalgique du Sarkozysme. On y trouve pêle-mêle des propositions d’actions déjà en place ou votées (stationnement gratuit des professions médicales, nettoyage des tags, rénovation des écoles, interdiction des véhicules bruyants, charte de bonne conduite des mariages, actions pour les malades Alzheimer, vestiaires des trois chênes…), démagogiques ou infinançables (couloirs bus ouverts aux voitures, parkings souterrains qui coûteront plusieurs millions d’euros pour du stationnement payant…). En bonne place aussi le discours libéral  : les zones franches, dont on connaît le coût et l’inutilité, la suppression de taxes pour les commerçants, les bourses au mérite. Enfin on retrouve l’habituelle stigmatisation des fonctionnaires municipaux.

Ce discours sert surtout à enrober l’axe fort de sa campagne dans sa compétition avec le FN : la sécurité, en promettant une ville sous contrôle alors qu’il a voté à l’assemblée toutes les mesures de diminution des effectifs policiers.

Quant à la stratégie, l’annonce précipitée de son programme est la réponse de Damien Meslot au lancement de la campagne de Christophe Grudler mardi 17 septembre. Les deux hommes se sont lancés dans une course à l’échalote sans fin, en ce moment chacun d’eux s’agitant pour griller la politesse à l’autre et ainsi tenter d’imposer son leadership à une droite divisée.

Ce programme ne propose rien pour aider les Belfortains victimes de la crise économique, et qui ont de plus en plus besoin de collectivités rempart contre l’austérité. Il ne fait que diviser, stigmatiser, et opposer des catégories de population les unes aux autres. Il va logiquement à l’opposé de ce que défendra le PCF dans ces élections municipales.