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Pour Belfort, l'Humain d'abord !
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15 décembre 2011

TGV et avenir du réseau ferroviaire

Intervention  en CONSEIL D’AGGLOMERATION BELFORTAINE– Jeudi 11 décembre 2011

Le paysage ferroviaire vit de grands changements, dans notre région c’est depuis quelques jours l’ouverture dela LGVet de la gare Belfort Montbéliard, mais ce sont aussi les bouleversements des horaires, les incertitudes sur le devenir des dernières liaisons de l’ex Paris Bale, la casse du fret, et les débats sur l’ouverture à la concurrence du transport voyageur.

Notre système ferroviaire doit se penser globalement. Les 30 000 kms de lignes qui irriguentla Francereprésentent un formidable atout pour l’aménagement du territoire, la promotion d’une politique industrielle et de l’emploi au service du développement humain durable.

Pourtant notre système ferroviaire est de plus en plus attaqué au nom de la concurrence et des bienfaits qu’elle est censée apporter, alors qu’en réalité il est livré aux appétits des marchés financiers.

La finalité du système ferroviaire ne doit pas être la concurrence, ni l’émergence de nouveaux opérateurs.

Son objectif doit être de répondre aux besoins grandissant des usagers d’un transport de qualité, fiable, ponctuel et cela en toute sécurité.

 

Le rapport de ce soir nous ramène à la question de la participation des collectivités locales aux grands projets d’aménagement du territoire.

Au cours des dernières semaines, nombres d’élus ont rappelé, à juste titre, que sans l’effort majeur des collectivités pourla LGV, rien n’aurait été possible, et c’est bien le problème.

 

Les investissements massifs sur le tgv ne sont pas sans conséquences sur le reste du réseau : retard en investissements sur les autres lignes avec parfois des fermetures, réduction de personnel, matériels roulants vétustes.

Nous jugeons dangereux de nous engager dans un plan de financement marqué par de grandes zones d’ombres. Quels seront au final les gains de temps de parcours, quelles participations de l’Etat de l’UE et surtout de RFF, puisque sa participation à hauteur de 27, 7% ne sera certainement pas reconduite, (certains document mentionnent même une descente à 8%, ce qui explique sans doute la fourchette indiquée dans le rapport.)

Sur le fond politique la question primordiale est bien la capacité de RFF à porter les investissements

Il faut absolument que la question du désendettement et du financement de notre système ferroviaire trouve une réponse concrète et réaliste.

Compte tenu de son rôle stratégique et des investissements en jeux, le système ferroviaire ne peut s’autofinancer et nécessite par conséquent un soutien financier important au niveau gouvernemental. .

Pourtant et malgré l’affichage « Grenelle », l’Etat se désengage du financement de RFF, dont les recettes ont certes légèrement augmentées mais cette très légère et insuffisante augmentation est liée à l’augmentation des péages. Les concours de l’Etat qui représentaient 55% des recettes de RFF en 2005… ne représentent aujourd’hui que 38%.

Combler sans cesse le manque de moyens de RFF par les collectivités n’est pas une solution viable.

Localement, il faut rééquilibrer la politique ferroviaire en faveur des lignes autres quela LGV.

Les incertitudes sur la réouverture de Belfort Delle persistent, le tour de table financier n’est pas bouclé, ni pour l’investissement, ni pour le fonctionnement. Les suppressions des corails Strasbourg Lyon et Paris Bale, ont retiré des possibilités de liaison infra régionale, qui ne peuvent être compensé par le TGV. Beaucoup font le constat que le service rendu s’est au final dégradé.

J’en finirai par la capacité même dela CABà financer ces sommes, au moment ou les comptes des budgets annexes se dégradent et ou l’aide du budget général serait la bienvenue, je pense bien sûr au dossier des ordures ménagères.

Nos concitoyens ne sont pas tous utilisateurs du TGV, mais sont tous usagers des collectes d’ordures ménagères, des réseaux d’eau et d’assainissement.

Il est désormais temps de faire des choix pour dégager des marges de manœuvre et ne pas renvoyer constamment la charge financière sur les foyers dela CAB.

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